Comment j’en suis arrivé à écrire un roman avec toutes les boîtes à outils disponibles ?
Tout d’abord, je vous avouerai que créer des histoires sorties de ma petite caboche, c’est quelque chose que j’ai toujours fait. Que ce soit par l’écrit, le dessin, ou même par la création de nombreux scénarios de jeux de rôle pour mes joueurs, l’imagination a toujours été au cœur de mes passions.
Il y a plus d’un an et demi, j’ai commencé à m’intéresser aux IA génératives, notamment ChatGPT et Midjourney. Cette exploration m’a fait passer par une multitude d’états : des déceptions aux émerveillements. J’ai progressivement compris que, loin de faire tout le travail à ma place, ces outils représentaient de nouveaux assistants. Les premiers tests étaient souvent risibles et incohérents, mais avec le temps, j’ai appris à utiliser ces outils de manière intelligente.
Plutôt que de les considérer comme des esclaves obéissants, je les ai traités comme des collaborateurs, toujours en gardant la maîtrise de mon projet. L’IA m’a aidé à affiner la grammaire, la syntaxe et la fluidité de ma prose, me permettant ainsi de me concentrer sur le rythme et la création de l’histoire de A à Z. Bien sûr, il ne faut jamais laisser les paragraphes sans relecture, car des erreurs peuvent subsister. Cependant, l’IA a boosté ma créativité en accélérant le processus d’écriture.
La relecture est ESSENTIELLE, que ce soit pour les paragraphes individuels ou pour l’ensemble de l’œuvre, afin d’identifier les lourdeurs et les répétitions tant de l’assistant que de l’auteur. Pour « Entre deux mondes », je pense être arrivé à un résultat satisfaisant, bien que ce ne soit que le début de mon apprentissage.
Je me pose parfois des questions sur la création dans le futur. Pour l’instant, l’IA gère mal l’humour et peut facilement tomber dans les poncifs si on lui confie trop de responsabilités créatives. Elle apprend de nous, donc forcément aussi de nos défauts. C’est à nous de réfléchir et de garder la maîtrise.
Je comprends les craintes des auteurs, designers, graphistes et réalisateurs face à l’IA. Je pense néanmoins que l’IA est et sera omniprésente, pour le meilleur et pour le pire. La nier serait faire l’autruche. Les métiers de la création doivent s’adapter à ce nouvel outil. Bien que certains processus rébarbatifs puissent être accélérés, il faut toujours garder les rênes de sa création.
Dans mon prochain billet, je vous parlerai plus précisément du roman et de la création de « Entre deux mondes ».
Je vous recommande le podcast de Laura Ghazal et Gilles Guerraz: IAtus

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